jeudi 29 octobre 2009

Pensée

Une des soeurs de ma mère a un cancer très foudroyant, elle décédera imminament... Au fil des ans je l'ai de moins en moins connue, mais la mort est toujours un peu dommage, surtout à 65 ans à peine sonnés, c'est encore relativement jeune. Je pense à son mari, à ses fils et à leurs enfants, à ses frères et soeurs... mais c'est aussi surtout à sa mère, ma Mamie, que je pense, elle qui se relevait à peine du décès de son mari, après 65 années d'un mariage heureux. Une femme si forte, si positive qui entrevoyait à nouveau le soleil, sous un ciel pour toujours différent. Nouvelle épreuve, horrible celle là, que de dire adieu à sa première fille, son premier bébé, de tout juste 18 ans sa cadette. Deuxième enfant qui l'aura cruellement devancée dans ce dernier voyage. Veillir a de magnifiques facettes, mais lorsque ceux qui ne le devrait pas nous précèdent dans la mort, j'imagine qu'il en reste un goût si âpre. On ne devrait jamais enterrer son enfant, même à 83 ans. Je pense à elle.

samedi 24 octobre 2009

Quand rien ne va plus

C'est un peu l'automne, les blues de novembre, le manque de lumière qui affecte presque tout le monde, notre famille n'y échappant pas. C'est beaucoup le fait que l'Homme travaille trop, sur des horaires impossibles, derniers milles de la saison de la construction obligent, qu'ainsi tout le monde s'ennuie de tout le monde. C'est un peu Petit Bonhomme et moi en perpétuel concours d'impatience et de caractère excécrable, ne sachant plus trop lequel des deux est à la source de la mauvaise humeur de l'autre. C'est un peu aussi la routine essoufflante, parfois écrasante, les tonnes de «choses à faire» auxquelles on n'échappe pas, ou qui nous ratrappent toujours au tournant du moins. Ce sont un peu aussi les derniers milles de l'allaitement exclusif, cet espèce d'entre deux où bébé est perpétuellement et légitimement affamé, mais pas encore tout à fait prêt à se nourrir d'autre chose que du bon lait de maman. C'est un peu tout ça, à divers degrés suivant les jours, les situations... C'est un peu tout ça qui fait qu'il m'arrive trop souvent ces temps-ci d'être la maman que je n'aime pas être, plus distante, moins patiente, néanmoins en phase sur les besoins des petits, mais de façon robotique la tête ailleurs. C'est là qu'il me faut briser le rythme, changer de registre, se sortir la tête de l'eau est respirer un grand coup. Quand rien ne va plus...
  • Je me lève tout de suite après la première tétée de Petite Fée, sitôt paisiblement rendormie je laisse la petite dans mon lit. Je troque ainsi une toute petite heure de sommeil contre un tête à tête avec moi-même. Café siroté lentement, lecture, douche l'esprit tranquile. Une petite heure qui fait tellement de bien et qui me rend tellement plus disponible au réveil des enfants.
  • J'abandonne toute les tâches, toutes les corvées qui pèsent et n'avancent à rien de toute façon. On s'emmitouffle et on sort prendre une longue marche avec la poussette. On prend l'air frais, Petit Bonhomme dépense son énergie et je fais le vide. On revient plus calmes, ressourcés.
  • Je déshabille tout le monde, moi y compris et on se plonge dans un grand bain chaud et mousseux. Tout le monde y trouve son compte et maman décompresse.
  • On s'installe devant un film avec une grosse assiette où se côtoient, fruits, fromage, chips et bonbons.
  • J'habille les enfants avec soin et on va se promener dans un lieu publique, rien de tel pour réchauffer le coeur d'une maman que de se faire complimenter sur sa progéniture.
  • Je défais le lit «de papa-et-maman» et on s'y chamaille et s'y prélasse.
  • On se fait un gastronomique repas de DinnerKraft ou de croquettes de poulet.
  • Je regarde mes enfants et m'oblige à sourire béatement, l'effet instantanné de cette petite gymnastique m'a toujours étonnée, le sourire devient si rapidement sincère et contagieux.

Finalement quand rien ne va plus on met de côté toute contrainte, tout contriariété et on se reconnecte simplement au plaisir qui n'est jamais si loin.

jeudi 15 octobre 2009

Peignoir

Inspiré d'une suggestion cadeau retenue dans une revue l'an passé. Fabriqué en «minky» turquoise, doublé en ratine blanche et confectionné à partir d'un patron Burda. Voici, juste à temps pour les soirées plus fraîches, un mignon peignoir pour mon coquet Petit Bonhomme.


C'était la première fois que je travaillais avec un patron. J'ai utilisé la taille 3 ans que j'ai néanmoins raccourcit de 10 centimètres sans toutefois toucher à la largeur (ne me sentant pas la compétance de le faire). J'ai aussi adapté le capuchon en taille 6 ans rendant le tout plus proportionnel pour la grosse tête de mon fils. Il est un peu pas mal grand, mais il aura l'avantage de faire longtemps (très longtemps). Ce fût un projet de longue haleine considérant le peu de temps que je pouvais y investir à la fois et je dois avouer que j'en suis somme toute plutôt fière malgré ses quelques défauts.

mercredi 14 octobre 2009

À méditer

C'est Véro qui dernièrement questionnait ses lecteurs au sujet de l'amour... Elle terminait en demandant quel conseil on donnerait à quelqu'un qui s'engage dans une relation amoureuse. Il y a quelques années j'avais accroché sur ces quelques lignes d'Alain dans ses Propos sur le bonneur

«L'ordre familial c'est comme l'ordre du droit ; il ne se fait point tout seul; il se fait et se conserve par la volonté. Celui qui a bien compris tout le danger du premier mouvement règle alors ses gestes et conserve les sentiments auxquels il tient. C'est pourquoi le mariage doit être indisolluble au regard de la volonté. Par là on s'engage soi-même à le conserver bon, en calmant les tempêtes. Voilà l'utilité des serments.»

Depuis je tâche de toujours les garder en mémoire comme une piste de réflexion. Je crois personnellement plus ou moins au mariage, mais je crois aux serments, à l'engagement. Du moment que l'on aime suffisament quelqu'un pour décider de bâtir ensemble, il faut voir l'union comme indestructible et ainsi faire que l'aventure soit plaisante. Cela demande parfois de grands efforts, surtout en moments de crise, mais je crois que l'on gagne toujours à y mettre du sien pour faire attention à soi, à l'autre et à son couple.

dimanche 4 octobre 2009

Évasion

L'Homme et moi, on se targue souvent d'être de ces couples qui n'ont pas besoin de grandes choses pour entretenir la flamme. Ce n'est pas faux, on sait s'aimer dans la banalité rassurante du quotidien sans que la passion ne s'éteigne. Mais ce n'est pas entièrement vrai non plus. C'est dans les rares moments où nous nous retrouvons seuls et hors de la maison pour quelques heures qu'on réalise que ça nous manque quand même un peu parfois. Nos choix de vie et les paramètres qui vont autour ont rendu les sorties en amoureux rarissimes pour nous. On n'en souffre pas, mais je dois avouer qu'on oublie vite la satisfaction d'une escapade de quelques heures. Hier nous nous sommes permis notre première évasion depuis plusieurs mois. Un bon repas, une bonne bouteille, des conversations dont on ne perd pas le fil. Que du bonheur. À mettre sur la liste des choses à se permettre un peu plus souvent.

jeudi 1 octobre 2009

À moi, de moi

Dernièrement, je ne sais pas exactement quand, j'ai célébré 2 ans d'allaitement. Petit Bonhomme s'était sevré naturellement quelque part juste avant ses 20 mois et Petite Fée, à 4 mois et quelques, est allaitée exclusivement depuis sa naissance. Avec ces deux expériences je cumule donc 2 ans de sang blanc. C'est un drôle d'anniversaire, qui n'a rien de très exceptionnel, mais qui en même temps vient me chercher au plus profond de moi-même. Je ne m'en cache pas j'ai un rapport très intense à l'allaitement, le mien en tous les cas. Pour moi ce sont donc 2 années de consacrées à deux relations exceptionnelles avec deux êtres exceptionnels, et ça continue... J'ai décidé de profiter de cette pseudo-occasion pour m'offrir un petit cadeau. D'ici quelques jours je recevrai ce livre que je reluque depuis près d'un an déjà sans oser me le procurer. J'ai bien hâte de le trouver dans ma boîte aux lettres et d'en commencer la lecture, parions que je risque de verser quelques larmes entremêlées de sourires tout doux.

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