samedi 24 octobre 2009

Quand rien ne va plus

C'est un peu l'automne, les blues de novembre, le manque de lumière qui affecte presque tout le monde, notre famille n'y échappant pas. C'est beaucoup le fait que l'Homme travaille trop, sur des horaires impossibles, derniers milles de la saison de la construction obligent, qu'ainsi tout le monde s'ennuie de tout le monde. C'est un peu Petit Bonhomme et moi en perpétuel concours d'impatience et de caractère excécrable, ne sachant plus trop lequel des deux est à la source de la mauvaise humeur de l'autre. C'est un peu aussi la routine essoufflante, parfois écrasante, les tonnes de «choses à faire» auxquelles on n'échappe pas, ou qui nous ratrappent toujours au tournant du moins. Ce sont un peu aussi les derniers milles de l'allaitement exclusif, cet espèce d'entre deux où bébé est perpétuellement et légitimement affamé, mais pas encore tout à fait prêt à se nourrir d'autre chose que du bon lait de maman. C'est un peu tout ça, à divers degrés suivant les jours, les situations... C'est un peu tout ça qui fait qu'il m'arrive trop souvent ces temps-ci d'être la maman que je n'aime pas être, plus distante, moins patiente, néanmoins en phase sur les besoins des petits, mais de façon robotique la tête ailleurs. C'est là qu'il me faut briser le rythme, changer de registre, se sortir la tête de l'eau est respirer un grand coup. Quand rien ne va plus...
  • Je me lève tout de suite après la première tétée de Petite Fée, sitôt paisiblement rendormie je laisse la petite dans mon lit. Je troque ainsi une toute petite heure de sommeil contre un tête à tête avec moi-même. Café siroté lentement, lecture, douche l'esprit tranquile. Une petite heure qui fait tellement de bien et qui me rend tellement plus disponible au réveil des enfants.
  • J'abandonne toute les tâches, toutes les corvées qui pèsent et n'avancent à rien de toute façon. On s'emmitouffle et on sort prendre une longue marche avec la poussette. On prend l'air frais, Petit Bonhomme dépense son énergie et je fais le vide. On revient plus calmes, ressourcés.
  • Je déshabille tout le monde, moi y compris et on se plonge dans un grand bain chaud et mousseux. Tout le monde y trouve son compte et maman décompresse.
  • On s'installe devant un film avec une grosse assiette où se côtoient, fruits, fromage, chips et bonbons.
  • J'habille les enfants avec soin et on va se promener dans un lieu publique, rien de tel pour réchauffer le coeur d'une maman que de se faire complimenter sur sa progéniture.
  • Je défais le lit «de papa-et-maman» et on s'y chamaille et s'y prélasse.
  • On se fait un gastronomique repas de DinnerKraft ou de croquettes de poulet.
  • Je regarde mes enfants et m'oblige à sourire béatement, l'effet instantanné de cette petite gymnastique m'a toujours étonnée, le sourire devient si rapidement sincère et contagieux.

Finalement quand rien ne va plus on met de côté toute contrainte, tout contriariété et on se reconnecte simplement au plaisir qui n'est jamais si loin.

4 commentaires:

  1. C'est d'excellent moyen de changer l'humeur de place :-)))

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  2. Comment de pas être heureux après toutes ces belles attentions là !

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  3. Ce sont de très bon trucs de retrouver le sourire et alléger la vie de tout les jours! Je les garde ne mémoire! :)

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  4. Bienvenue chez moi Jane... Au plaisir d'aller te découvrir bientôt!

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